Quand l'âme oublie de s'incarner

Extrait de mon livre l'Univers des sages - Sanahya Ama

les âmes en pilotage automatique

Certaines âmes vivent aujourd’hui en pilotage automatique, comme si leur lumière intérieure s’était endormie.
Du point de vue de l’univers, elles manquent de conscience, de présence à elles-mêmes. Coincées entre deux mondes, celui du réel et celui de l’irréel, elles errent dans une zone intermédiaire de l’existence, sans ancrage, sans véritable incarnation. Seul un retour dans la matière, une réincarnation consciente de leur être terrestre, pourrait leur permettre de retrouver la joie de vivre, la présence d’esprit, le simple bonheur d’exister parmi les autres.

Ces âmes se croient souvent au centre du monde. Ignorant la vision plus vaste qu’elles pourraient avoir d’elles-mêmes et du monde, elles se réduisent à leur propre perception. Elles sont venues s’incarner dans des corps de chair, mais sans corps psychique ni émotionnel pleinement constitués. Ainsi, elles errent entre le corps céleste, le corps de lumière et le corps de la Terre,  celui de Mère-Terre, qui les accueille un temps dans sa bienveillance silencieuse.

Elles ne connaissent le bonheur que par le contact d’autres âmes fragiles qu’elles nourrissent d’une empathie de surface. Elles vivent par procuration, s’alimentant des émotions d’autrui qu’elles captent inconsciemment à travers leurs filtres subtils mais elles ne ressentent pas réellement la vie, elles la miment.

Ces âmes ne sont pas nées d’une même étoile que celles qui sont pleinement incarnées sur Terre. Elles manquent d’ancrage, de sens à leur existence terrestre. Remplir le vide qui les habite serait pour elles comme gravir l’Everest. Elles demeurent prisonnières de leurs ombres, car ce qui les retient loin de la lumière est souvent plus fort que leur désir de vivre. Leur solitude est universelle, mais elles l’accueillent avec indifférence, inconscientes de la différence essentielle qui les sépare des êtres habités par la profondeur du sentiment et la vivacité de l’émotion.
Elles copient, imitent, répètent. Elles réagissent par automatisme, comme si leur humanité s’était robotisée.

Elles ne sont pas empathes, mais télépathes : elles captent, perçoivent, imitent, sans jamais véritablement ressentir. Leur vie n’est pas une expérience, mais une survie. Elles redoutent les défis, évitent tout ce qui pourrait les confronter à leur indifférence envers la vie humaine.

Leur souffrance attire l’attention et l’affection, comme une manière détournée de recevoir l’amour qu’elles ne trouvent pas en elles-mêmes. Elles se nourrissent de l’énergie des autres, de leurs émotions, cherchant à combler un vide émotionnel et intersidéral.

Ces êtres agissent, bougent, vivent en apparence, mais refusent de se projeter au-delà d’eux-mêmes, par peur de souffrir, de ne pas savoir être présents dans une relation consciente. Ils savent qu’ils jouent un rôle, qu’ils mènent une vie à contresens des valeurs humaines les plus élevées. Ils ne sont que le reflet de leur propre imitation, l’écho pâle de ce qu’ils pourraient devenir s’ils incarnaient leur corps divin sur Terre.

Ces âmes, souvent tourmentées, n’ont accès qu’à une conscience fragmentée. Elles se soumettent à la dernière voix entendue, s’efforcent de défendre ce qui leur échappe, comme pour feindre un semblant d’humanité. Elles sont le miroir d’une immaturité psycho-émotionnelle, l’expression d’une lumière dénaturée, coupée de sa source divine.

Leurs tourments prennent fin seulement lorsque la conscience s’éveille à son immaturité spirituelle, à son manque d’incarnation.
Alors, l’âme se libère des forces de l’ombre qui la maintenaient prisonnière de son ego mental et revient à la source de la création, à la divinité incarnée dans la matière.

Certaines de ces âmes manquent littéralement de corps subtils.
Les photographies d’aura révèlent souvent un champ énergétique affaibli, signe d’un rayonnement intérieur diminué. Leurs corps subtils se contractent autour d’un seul point d’humanité, leur permettant d’imiter tout ce qu’elles voient et perçoivent à travers leurs cinq sens.

Mais lorsque ces âmes choisissent de retourner à leur état d’être originel, lorsqu’elles font le vœu conscient de retrouver leur essence divine et de l’incarner sur Terre, elles se libèrent car la plupart ne sont pas des âmes perdues, mais des âmes incomplètement incarnées.


Victimes d’un processus d’incarnation inachevé, elles vivent une existence dénaturée, dépourvue de sens véritable. Pourtant, une part d’elles cherche la lumière, aspire à la retrouver. Et lorsque cette part s’éveille, la rédemption commence. L’être quitte les schémas mécaniques du passé et renaît à la conscience, au souffle, à la vibration vivante de l’âme éveillée.

les âmes sans ancrage

Sur le plan spirituel, ces âmes-là ne connaissent pas encore l’évolution quantique de la lumière dans la matière. Elles ne font que passer sur Terre, sans réelle intégration. Elles sont souvent le produit de croisements hybrides, issus des temples infernaux de la Terre ; elles ne sont que partiellement couvertes de lumière. Les zones d’ombre de leur être sont entretenues par des formes-pensées involutives émanant du champ collectif de la planète.

Elles se glissent parfois dans la peau d’un autre, puis dans celle d’un autre encore, le lendemain. Humanité en quête de sens, elles s’allient sans cesse à des consciences plus évoluées pour tenter d’échapper à l’apathie dans laquelle elles se sentent enlisées. Ce sont des âmes guerrières, perdues dans les enfers de la Terre, qui jadis combattirent aux côtés de Lucifer, non dans le sens biblique du terme mais dans le sens de la lumière du Fer/faire, de la puissance de l'égo humain. Aujourd’hui, elles cherchent à se racheter, à revenir à Dieu, à travers leurs incarnations terrestres.

Ces âmes passent par des processus d’incarnation incomplets, car leur évolution demeure encore faible. Elles n’ont pas acquis les corps subtils nécessaires à la pleine représentation de la vie terrestre dans sa forme globale. Elles n’accèdent à la conscience et aux émotions profondes que par le biais de la colère, du contrôle et de la manipulation mentale — des mécanismes qu’elles utilisent pour masquer leur incapacité à vivre pleinement leur vie sur Terre.

Toujours oscillantes entre ombre et lumière, elles examinent leur existence à la loupe, veillant à ce qu’aucune de leurs failles ne paraisse au grand jour. Elles sont expertes dans l’art du camouflage, du mensonge et de la manipulation. Elles ne font que passer, car d’autres processus d’incarnation céleste sont en cours sur d’autres planètes, pour permettre à ces âmes dites damnées ou condamnées de suivre des cycles d’évolution adaptés à leur niveau de conscience. La Terre, pour elles, n’est qu’une prison d’apprentissage, un lieu d’enfermement spirituel où elles trouvent peu d’évolution intérieure. Elles seront, par la force des choses, réintégrées dans leurs plans de lumière dès lors qu’elles comprendront le pourquoi de leur incarnation terrestre, le sens profond de leur passage ici-bas. Tant que cela n’est pas compris, elles demeureront dépossédées d’elles-mêmes, jusqu’à ce que leur corps de lumière soit libéré de leurs corps de chairs.

les walk-in

Un walk-in est une âme errante, perdue sur Terre, qui voyage de monde en monde, de dimension en dimension, sans ancrage véritable. Ces âmes vont et viennent à travers les plans de l’espace-temps terrestre, sans appartenance à aucun plan de conscience stable. Elles sont comme des navires en dérive, des âmes sans nom, qui traversent les âges, les mers et les vents du temps.

On les retrouve symboliquement parmi les navigateurs, les pêcheurs, les marins, les soldats, autant d’archétypes de l’errance. Elles représentent les âmes sombres et tourmentées qui ne font réellement l’expérience de la vie terrestre qu’une fois qu’elles se stabilisent dans leur dimension intérieure.

Il existe très peu de véritables walk-in sur Terre : ce sont des âmes condamnées à errer de monde en monde, de portail en portail, jusqu’à retrouver le sens profond de leur vie terrestre. Elles souffrent d’un déficit d’existence personnelle et émotionnelle. Elles ne sont que l’ombre d’elles-mêmes, rattachées aux plans inférieurs de l’ombre.

Ces âmes ouvrent parfois des passages entre deux mondes, permettant à d’autres âmes errantes de revenir expérimenter la vie sur Terre. Ainsi, plusieurs âmes peuvent transiter à travers un même corps sans ancrage, servant de passerelle d’incarnation temporaire. Certains corps peuvent accueillir deux, trois ou même quatre âmes au cours d’une vie terrestre, selon les missions et les réajustements karmiques en cours.

Ces êtres servent alors de portails vivants, de canaux entre les mondes, afin de permettre aux âmes en errance d’expérimenter à nouveau la vie terrestre, brièvement, mais consciemment. On les appelle parfois les anges de l’incarnation, car ils ouvrent des voies de rédemption à ceux qui cherchent à se racheter auprès du Ciel, en reprenant contact avec la matière humaine. De nombreux processus de libération d’âmes s’opèrent aujourd’hui à travers ces corps sans âmes stables : des véhicules d’incarnation temporaire qui permettent à certaines consciences de retrouver le chemin de la lumière, de guérir leurs blessures, et de s’unir à nouveau à la Source.

les portails organiques

Les portails organiques regroupent un collectif d’êtres humains et non humains. Certains font partie de l’espèce humaine, tandis que d’autres proviennent d’espaces plus involutifs. L’expérience du portail organique se résume à observer la vie sans réellement y participer.

Ces êtres vivent les événements de manière juxtaposée, sans conscience ni reliance véritable. Ils ne sont pas capables de ressentir pleinement, ni de vibrer à l’unisson avec un autre être vivant. Ils vivent pour eux, mais pas à travers eux, sans ouverture de conscience, sans élan d’âme.

Leur existence est une vie par procuration, souvent fondée sur l’imitation, parfois sur la vampirisation des émotions et des énergies des autres. Ils représentent les reliquats de l’ancien monde : des plans d’involution incarnés dans la matière.

Ces âmes sont issues de manipulations génétiques anciennes, de programmes sombres ayant échoué. Elles sont appelées, malgré tout, à regagner la lumière dès lors qu’elles auront terminé leur cycle terrestre car les anges de la Terre ne souhaitent plus maintenir la présence de ces portails organiques qui, par leur nature dévitalisée, ont engendré tant de souffrances.

Puissions-nous prendre soin de ces âmes errantes, afin qu’un jour, elles retrouvent le chemin de la lumière et se souviennent enfin de leur origine céleste.

le retour à la lumière

Au-delà des ombres, des errances et des blessures du temps, chaque âme, quelle que soit sa densité, porte en elle la mémoire de la lumière originelle. Même celles qui se sont égarées dans les labyrinthes de la matière, même celles qui se croient perdues, ne sont jamais véritablement séparées du Divin. Elles ne sont qu’en apprentissage, dans les couloirs du temps et de la chair car la Terre, malgré les apparences, n’est pas une prison. Elle est un miroir de transformation, un lieu sacré où la lumière se redécouvre à travers la densité. Chaque incarnation, chaque passage, chaque oubli est une étape du grand retour à la Source. Il n’existe pas d’âmes condamnées, mais seulement des âmes en chemin vers leur propre rédemption. Certaines avancent à pas lents, d’autres traversent la matière en silence, d’autres encore s’efforcent d’éveiller en elles la flamme du souvenir. Toutes, sans exception, finiront par reconnaître leur appartenance à la Conscience Une.Le temps viendra où ces âmes walk-in, errantes, portails, humaines ou stellaires se tiendront ensemble dans un même souffle d’amour, libérées de leurs anciens codes, réconciliées avec leur nature divine. Alors, la Terre redeviendra ce qu’elle a toujours été : un temple vivant de réconciliation cosmique, où chaque être, qu’il soit de chair, de lumière ou d’ombre, se souviendra qu’il est né de la même Étoile. Et dans ce souvenir, la séparation s’éteindra. Ne restera que la lumière du retour,
le chant des âmes retrouvées et le silence infini de la paix retrouvée en soi.

 

-Sanahya Ama 

Extrait de mon livre l'Univers des sages - Sanahya Ama