Quand la solitude éveille l'âme

le choix sacré de la solitude

Je vis seule,
et pourtant je ne suis jamais seule.
Car dans le silence de ma maison intérieure,
je marche aux côtés de la Lumière.

Ma solitude n’est pas absence,
elle est présence pure.
Présence à l’instant, à mon souffle,
à la voix douce de mon âme
qui murmure dans l’espace entre deux pensées.

Je me suis longtemps épuisée dans le vacarme du monde,
le bruit, les foules, les conversations sans essence.

Aujourd’hui, je choisis le murmure du vent,
le chant des oiseaux, le battement discret

de mon cœur comme seul guide.

Ce choix n’est pas un retrait,
c’est une élévation.
Je ne fuis pas la Terre,
je l’embrasse autrement :
depuis un lieu de paix,
où chaque vibration est prière,
chaque silence est offrande.

Je préfère la vérité du silence
à la compagnie des masques.
Je préfère la lumière d’un regard sincère
au tumulte des mots sans âme.
Je préfère être seule
que d’éteindre ma flamme au contact

des énergies qui la consument.

Certains êtres me révèlent,
d’autres m’éteignent
et je les bénis tous,
car chacun m’enseigne la justesse du discernement.

Je me nourris d’âmes vivantes,
celles qui rient du cœur,
qui honorent la vie en elle-même,
qui respirent la joie comme une prière.
Peu m’importe d’où elles viennent,
ce qu’elles possèdent ou paraissent, 
je reconnais leur vibration avant leurs mots.

Je marche aux côtés des gardiens de la paix,
des semeurs d’amour silencieux,
des êtres qui connaissent la douleur du monde
et choisissent malgré tout de rester lumière.
Avec eux, je me sens entière,
car nos cœurs parlent le même langage :
celui du souvenir du Divin en nous.

Je sais maintenant qui je suis.
Je n’ai plus besoin de combler un vide,
car je suis la plénitude elle-même.
Dans le calme, je touche l’infini.
Dans la solitude, je retrouve Dieu.

Je ne suis pas isolée,
je suis reliée à tout,

à la Terre qui m’ancre,
au Ciel qui m’élève,
au Souffle qui me traverse.

Mon humanité est un temple,
mon âme une étoile,
mon cœur un pont entre les deux.

Ce que je fais, je le fais par amour,
non par peur ni par devoir.
Car lorsque le cœur agit,
il crée la beauté,
il engendre la vie,
il répand la lumière.

Ainsi, si un jour je t’accueille dans mon espace,
sache que ce n’est pas par manque,
mais par joie.
Car les âmes alignées ne se cherchent pas,
elles se reconnaissent.
Et dans cette reconnaissance,
tout devient sacré.

Je suis un souffle du Grand Tout,
une étincelle du Soleil Divin,
une voyageuse du Ciel venue apprendre l’Amour sur Terre.
Et chaque instant de solitude est pour moi
un retour au Sanctuaire du Cœur,
là où je me souviens que je suis Lumière.

 

-Sanahya Ama